Martin Dufresne has been a long-time supporter of radical feminist and radical profeminist efforts to stop male supremacist violence against women, including by translating English texts into French for a wider global readership. I am grateful to him for taking up the project, and time, to translate my recent blogpost, with the rambling title,
"Protect The Patriarch" Day. Sean Connery and Mel Gibson are Two Arrogant Authoritarian "Artists": Can Hollywood Stop Sucking Them Off, Please? Documented Domestic Terrorists Like Mel Gibson Don't Deserve Protection, or Oral Sex.
Martin shared with me several images for consideration to put with this post, all of them with biblical references, including the one above. I chose this one because it was the least racist to me, in appearance. Here is what Martin mentioned to me, that is worth knowing, especially if you encounter any other images that go with these verses, and also to understand the biblical history of what has since become white male supremacy:
The Bible says that Noah cursed his irreverent son, Ham, the youngest, saying that his descendants would be servants to those of his brothers.
24 And Noah awoke from his wine, and knew what his younger son had done unto him. 25 And he said, Cursed be Canaan; a servant of servants shall he be unto his brethren.
Scholars have argued that those descendants, termed Canaan, became the population of Egypt, Ethiopia and gradually all of Africa, giving a religious basis to racism. See http://www.freemaninstitute.com/RTGham.htm
Whatever picture you decide to use, this story of Noah's sons and their choices could be summarized in a cutline for those who don't know that biblical anecdote about the respect owed fallen patriarchs (Genesis 9: 20-27)
Below is Martin's translation work of my post on Mel Gibson and Sean Connery.
Julian Real: C’est la journée «Protégeons les patriarches». Sean Connery et Mel Gibson sont deux «artistes» autoritaires pétris d’arrogance. Est-ce que Hollywood peut cesser de leur tailler des pipes, s’il-vous-plaît? Les terroristes conjugaux aux exactions démontrées comme Mel Gibson ne méritent ni protection, ni fellations.
(…) Gibson mérite également d'être accusé d'avoir menacé la vie d’Oksana Grigorieva de violence physique et sexuelle, d'agression verbale, et d'être un terroriste conjugal. Voilà ce qu'il mérite. Contrairement à certains médias, je ne vais pas me contenter de le qualifier d’ivrogne ou de fou. C'est un homme sobre et sain d'esprit qui, comme tant d'autres hommes, est cruellement favorable au viol et à la violence conjugale. C'est ce qu'il est. L'alcool n'enseigne pas à ses consommateurs la façon d'être sectaires et, alors que toute femme qui crierait comme lui serait qualifiée de « conne » et de « folle » et de mégère avant d’avoir terminé sa première phrase, il n’est qualifié que d’«ivrogne», car il ne peut être négativement stigmatisé à titre d’homme blanc hétéro (HBH). Il nous faut ajouter à l’amalgame de ses privilèges et droits ethniques et patriarcaux un autre élément négatif, qu'il s'agisse de l'ivresse ou la folie. Quelle appellation avons-nous pour désigner les HBH qui n'ont pas ces autres conditions pour expliquer leur comportement? (Outre celles d’éminent spécialiste et de génie artistique, je veux dire. Vous voyez ce que je veux dire? Nous n'avons pas d’expressions négatives pour qualifier le simple fait d’être de race blanche et de sexe masculin et hétérosexuel, comme nous en avons pour chacune des autres catégories démographiques.)
Et Sean. Il faut que quelqu’un le trouve et le gifle au visage à au moins à 007 reprises, parce que c’est un patriarche arrogant qui démontre ci-dessus qu’il ne sait vraiment pas quand se taire. Peut-être qu'il peut expliquer pourquoi se fait-il que lorsque des femmes ne le laissent pas avoir le dernier mot, il est incapable de se comporter en adulte responsable et sortir de la pièce. Est-ce parce qu’il voit toute pièce comme un élément de son château personnel? À l’entendre, "les femmes" vont tout simplement parler encore et encore, tel un lapin Playboy Energizer dénué d’interrupteur autre qu’une gifle pour leur imposer la soumission. Il les présente comme autant de Mel Gibson, à l'exception qu'elles ne sont pas violentes aux plans physique et sexuel comme les hommes misogynes. Si Mel se défoulait sur lui comme il le fait sur Oksana, je me demande si l’on verrait la main du vieux Sean imprimée sur une joue de Mel? Je suppose que non parce que le vieux Mel remettrait à ce salaud la monnaie de sa pièce. L'autoritarisme violent de Sean Connery a besoin de se retrouver ailleurs qu’au visage de femmes, à main ouverte ou non. Sa suprématie masculine, si indigne qu’elle soit, contribue tout de même à son image de marque. La misogynie d’un homme devient ce qu'il est, et pas pour le meilleur. Si elle persiste suffisamment longtemps, elle envahit son esprit et le corps de telle façon que nommer son comportement misogyne cesse d'être suffisant. Il DEVIENT UN misogyne. Il en est de même des attitudes racistes des Blancs. Après un nombre suffisant de manifestations et d’expressions de celui-ci, certains Blancs n'ont plus besoin de faire quoi que ce soit pour puer le racisme. On le sent à un kilomètre à la ronde, à deux kilomètres dans le cas du vieux Mel. Ce n’rets pas pour rien qu’il paraît que Sean Connery aurait voulu Mel Gibson jouer le rôle du méchant dans le prochain James Bond.
Il n'y a eu aucun avertissement spécial en ce sens mais aujourd'hui, comme hier et probablement tout à fait comme demain, c’est la «Journée Protégeons un Patriarche». Cette fête est célébrée de nombreuses façons, par de nombreux hommes. Les femmes y participent, mais franchement, si les hommes cessaient d’y participer - avec toutes sortes de manifestations et d’expressions, et si les hommes hétéro cessaient de défendre et de protéger les aitres hommes hétéro qui violentent les femmes ET CESSAIENT EUX AUSSI DE VIOLENTER DES FEMMES – pour plutôt respecter les désirs des femmes et leur bien-être - un tas de choses changeraient. Faute de désirer cela, les hommes renvoient aux femmes le fardeau de réduire le patriarcat, de réglementer et restreindre les comportements sexuels, physiques et émotionnels des hommes, comme si les hommes étaient des chiots ou des marionnettes. Mais les patriarches sont puissants et dangereux – semblables à des stéréotypes de pit-bulls aux dents longues ou du personnage cinématographique de «Chuckie» (une sorte de Pinocchio patriarcal).
Les hommes comme Mel et Sean sont assez forts pour tuer d’autres hommes, mais ont seulement le droit, selon les règlements patriarcaux, de tuer des femmes assassiner. Ils proclament périodiquement leur amour des femmes et leur désir de leur faire honneur. Ce qu'ils ne semblent pas comprendre, c'est que cette promesse parle d’«honneur» et non de «crime d'honneur». Avec 3 000 femmes tuées par an aux États-Unis - le même nombre d'êtres humains qui sont morts lors des attentats d'Al-Qaïda le 11 septembre 2001 - nous vivons chaque année une attaque terroriste contre les femmes par les hommes des États-Unis. Cette atrocité annuelle n’est ornée d’aucune indignation et ne suscite aucun déferlement de bombes sur les hommes blancs hétéros. Il n'y a pas ni invasion durant de longues années, ni efforts incessants pour la capture des terroristes. Il n'y a pas d'action militaire du gouvernement visant à investir armes à la main les caches des maris suspects pour s'assurer que les femmes ne sont pas assassinées. Il n'y a pas eu e il n’y aura pas de campagne de lutte de libération au nom des épouses et conjointes états-uniennes impitoyablement massacrées, comme nous le ferions si l'ennemi est considéré comme «d’outre-mer» ou au moins «étranger». Nous n'avons pas commémoré et sanctifié de Ground Zero pour les femmes, toute surface de plancher ou de moquette constitue le lieu de l’attentat. Quand d'autres personnes entrent dans l'espace où le terroriste conjugal a frappé, cet espace ne devient jamais sacré, il fait simplement peur. Il ne devient pas saint, mais hanté.
Faire rendre des comptes aux agresseurs adultes de sexe masculin ne devrait pas incomber aux personnes qui subissent leur terreur et leur torture. N'est-ce pas assez qu'elles y survivent? Cette confrontation est un travail pour les hommes, pas pour leurs victimes – surtout lorsqu’elles sont mortes. Les femmes et les filles peuvent lui pardonner, mais il n'existe aucune raison honorable pour que les hommes le laissent s'en tirer. Pensez «Roman Polanski», le violeur de fille doté d’une protection professionnelle et internationale; pensez au nombre de célébrités qui veulent le voir parcourir la Terre en homme libre. Quel élément de son identité de violeur de fille exige que l’on oublie ce qu'il a fait? Le temps suffit-il vraiment à faire de lui un non-criminel? Le délai de prescription est-il échu? Ce délai est-il jamais échu pour les filles et les femmes affligées de stress post-traumatique pour avoir survécu à l'inceste, à l’agression sexuelle et au viol? C’est vraiment deux poids, deux mesures!
Comme la publicité de la carte de crédit Master Card, la devise de ceux qui possèdent les privilèges particuliers aux hommes blancs hétéro fortunés pourrait être : Ne partez pas sans eux de la maison où vous commettez vos crimes.
Les sociétés patriarcales sont généralement organisées de façon à rendre les femmes dépendantes et subordonnées aux hommes de diverses manières. Des hommes blancs hétéro très privilégiés se plaignant de cet état de choses en parlant d’un PROBLÈME ENDÉMIQUE DE MISANDRIE, utilisant un genre de logique qui ne peut être appelée que gravement tordue. Il s’agit même d’un illogisme proprement sociopathe. Certains hommes interdisent aux femmes de vivre en dehors du contrôle des hommes, et lorsque des femmes les quitter et traînent devant les tribunaux ces fanatiques de la suprématie masculine, les hommes hétéro qualifient d’«injustes» les pensions alimentaires qu’on leur réclame. Cela motive certains de ces hommes à traquer et abattre les femmes avant qu’elles puissent intenter de telles poursuites. Ainsi, elle n’obtiendra pas son argent, et personne d’autre ne pourra l’aimer. Dans la vision délirante de cet homme, vous devez comprendre qu’elle était aimée de lui, mais incapable d’apprécier cet amour. Et les masculinistes de lancer : «Mais il arrive souvent qu’il se suicide aussi!» Le problème qu’esquivent ces hommes-pas-si-nouveaux c’est : Pourquoi ne se suicide-t-il pas D’ABORD? Pourquoi Son malheur à lui exige-t-il qu’il l’assassine, elle? Les masculinistes prennent habituellement un air perplexe et confus à ce stade de la discussion. La notion que les hommes ne tuent pas les femmes ne leur est jamais venue à l’esprit.
Vérifiez les tirades de Mel : vous y trouverez TOUS les messages misogynes les moins subtils. Ils sont tous là. Les hommes violents sont si gentils et tout. Pourquoi les femmes semblent-elles avoir un problème avec le fait d’être possédée? Ah là là… C’est bien la preuve que le féminisme va trop loin! Hé, les riches mecs blancs hétéro, au sujet de ce prétendu «problème de misandrie», essayez donc de vivre, en réalité, comme quelqu'un qui n'a aucun de tous ces privilèges politiques et économiques et ces droits sociaux, et revenez ensuite me parler de l'expérience d’un haine endémique pour «qui vous êtes».
Voilà comment les choses fonctionnent. (Ce n'est vraiment pas difficile à comprendre.) Les privilèges masculins autorisent les hommes à posséder des choses, dont les gens qui ne sont pas des hommes. Dire «Les garçons sont comme ça» mène à la longue à «les hommes sont comme ça». Mais s’ils le sont, c’est aussi parce que les hommes ont également le droit de ne pas avoir à grandir émotionnellement. Ils peuvent demeurer des bébés au plan émotif et le font trop souvent. Ils pleurnichent, hurlent et crient tout comme des bébés, des tout-petits et des marmots gâtés – ils le font simplement avec une voix plus grave. Et quand ils le font, ils estiment leur comportement comme souverainement logique et rationnel. Mel n’a-t-il pas affirmé qu’IL était dans le droit et qu’il ne pouvait pas comprendre ce pourquoi elle serait en colère contre lui, avec tout ce qu'elle lui devait? Ses éclats que nous avons toutes et tous entendus la semaine dernière démontrent cette incroyable absence de raison. (…)
(Traduit par Martin Dufresne)